["Bioéthique", "Le programme d'éducation à la sexualité publié, l’idéologie du genre toujours présente"]

Rendu public le 6 février, le premier programme d'éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle sera appliqué dans l’ensemble des établissements publics comme privés sous contrat à la rentrée prochaine.


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Le programme d'éducation à la sexualité publié, l’idéologie du genre toujours présente

Rendu public le 6 février, le premier programme d'éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle sera appliqué dans l’ensemble des établissements publics comme privés sous contrat à la rentrée prochaine.

Épilogue de longs mois de discussions, le premier programme d'éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle a été officiellement publié jeudi, pour une mise en œuvre en septembre 2025 dans les écoles, collèges et lycées. Ce programme, qui a fait l'objet de concertations depuis mars 2024, a été publié au Bulletin officiel de l'Éducation nationale.

Il prévoit « au moins trois séances annuelles spécifiques obligatoires » dans l'ensemble des écoles, collèges et lycées, publics comme privés sous contrat. Ces séances étaient jusque-là théoriquement imposées par la loi depuis 2001, mais étaient de fait peu réalisées. Ce programme prévoit d'abord une « éducation à la vie affective et relationnelle » pour l'école maternelle et l'école élémentaire puis à « la vie affective et relationnelle et à la sexualité » au collège et au lycée.

La version finale a été élaborée avec « l'idée d'avoir un programme équilibré, qui s'appuie sur une expertise scientifique au sens large du terme et qui a fait l'objet d'une concertation qui a duré dans le temps », a souligné le ministère de l'Éducation. Après plusieurs réécritures, le texte avait été soumis au vote d'une instance consultative de l'Éducation nationale, le Conseil supérieur de l'éducation (CSE). Ce dernier s'était prononcé avec 60 voix pour et 0 contre. Près de 150 amendements avaient été débattus.

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« Le programme comporte de très bonnes choses, comme l’apprentissage de la connaissance du corps, de l’importance de l’intimité et du respect de soi-même et d’autrui », a réagi la président du Syndicat de la famille, Ludovine de la Rochère, dans une tribune au Figaro. « Cependant, regrette-t-elle, le texte est largement fondé sur une vision bien connue, issue d’une sociologie militante, couramment dénommée « idéologie du genre » ou «théorie du genre».

A l'automne, ce programme avait été vivement contesté par plusieurs associations de défense de la famille puis de responsables politiques, pointant du doigt la présence de la « théorie du genre ». Le terme d'« identité du genre » figure dans la dernière version, mais avec moins d'occurrences que dans des versions précédentes, et n'apparaît qu'à partir de la troisième.

« Concrètement, le programme prévoit, dès l’âge de 3 ans, une lutte constante contre « les stéréotypes de genre », au motif de la lutte contre les discriminations et pour l’égalité, détaille Ludovine de la Rochère. Dans cette vision idéologique, toutes les représentations que l’on peut avoir du féminin et du masculin doivent être dénoncées. Leur existence implique la conscience de la différence entre hommes et femmes, ce qui serait, en soi, l’origine des inégalités et des violences sexistes et sexuelles. »

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Alors que des craintes avaient été exprimées, notamment par l'enseignement catholique, que ce programme veuille « se substituer à la responsabilité éducative des parents », la version définitive du programme prévoit qu'ils seront « informés des objectifs d'apprentissage annuels de cette éducation », et qu'elle se fera « en complément du rôle des parents et des familles ». Mais il n'indique plus, comme une précédente version, que les parents seront « informés de la tenue et du contenu » de chacune des « séances obligatoires ». « L’information préalable des parents sur les contenus et les dates d’intervention, qui avait pourtant été réintroduite par rapport à la version de décembre, est à nouveau supprimée », dénoncent les Associations familiales catholiques. « L’Ecole s’arroge donc le droit, sur un sujet particulièrement intime, de passer outre toute information des familles ».

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Le programme ne précise pas, pour les collèges et lycées, quels professeurs doivent assurer ces séances. Il évoque la « co-responsabilité » entre les personnels enseignants et de santé, la "collégialité" dans l'organisation et la possibilité d'intervenants extérieurs. Pour accompagner la mise en œuvre de ce programme, des formations seront dispensées, a précisé le ministère de l'Éducation. Des ateliers auront lieu pour deux ou trois référents par circonscription et une personne par collège et par lycée. Un parcours d'auto-formation sera aussi accessible pour les enseignants ou personnels sociaux de santé, une formation renforcée de deux jours proposée aux personnels volontaires, et des contenus publiés pour les enseignants (livret par niveau, exemples de séances...).

La Rédaction de Famille Chrétienne


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