["Bioéthique", "Léa 22 ans : son témoignage bouleversant. Ma mère et ma belle famille m'ont demandé d’avorter..."]

Léa 22 ans : je lis souvent tous vos post et je suis en admiration par certains, par le courage de certaines mamans face aux dures épreuves qu'elles ont subies.

Aujourd'hui, je vais vous faire part de mon histoire :

Décembre 2012 je travaille comme à mon habitude a Macdo et soudainement : mal de ventre, envie de vomir. Je tiens le coup. 1h après toujours autant de douleurs. Je quitte le travail et décide d'appeler SOS médecin. Il commence à me faire peur avec toutes ses questions et il me répond que je dois aller aux urgences gynécologie pour déterminer de combien je suis enceinte HA HA HA !! Je lui demande s’il plaisante. J’avais 18 ans. Il n’était pas question de bébé. Ma famille allait me tuer !! Verdict : enceinte de 1 mois et demi et comme je l'avais pressentie, ma mère et ma belle famille m'on détruit mentalement et ils m'ont demandé d’avorter. Perdue avec le papa, je ne savais pas quoi faire, les médecins m'ont mis plein la figure, que j'étais un monstre, etc. ... le cœur détruit de ne pas lui apporter un peu d'amour a suffit pour que j'avorte à 3 mois, par aspiration. La pire journée de toute ma vie. Je n'ai jamais pleuré autant.

J’ai supplié bébé de me pardonner. j'ai voulu me suicider, le rejoindre.

Il n’y a pas un jour où je regrette mon geste, pas un jour ou je ne pense pas à lui, a son cœur que j'ai entendu battre pour la dernière fois. Le 14 juillet 2013, au feu d'artifice, le papa me dit « j'aimerais tellement qu'en 2014 on ait un bébé ensemble » le cœur brisé, je lui dis « pas de suite » que la douleur de mon ivg me faisait trop mal. Et j’apprends 3 jours après que je suis enceinte. Mon monde s’est écroulé. Je ne savais pas quoi penser. Les larmes ont coulé des semaines car je revivais la même chose que la première fois mais en pire sachant que ca ne faisait que 4 mois que j'avais avorté. Le papa voulait le garder et il n’était pas question que j'avorte. Trop dur à supporter ! J’ai quitté mes parents et me suis installé avec mon conjoint. J’ai gardé ma fille. Aujourd’hui, elle a 22 mois et c’est le plus beau cadeau de toute mon existence. Je me dis que c’est mon bébé qui m'a redonné une seconde chance de me prouver que j’avais la force d'être maman. Elena comble ma vie de joie. Je dirais à toutes les personnes qui hésitent à faire une ivg: « suivez votre cœur, on ne devrait pas vous dénigrer ! » car c’est un choix qui nous hante à vie. 3 ans après, je pleure encore de cet enfant que j'ai laissé partir parmi les anges.

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