["Amour & Vie", "L'éducation sexuelle selon les âges Ados : le mirage des premières amours (2/2)"]

SEXUALITE ADOS Les vacances sont l’occasion de rencontres entre adolescents d’où naissent parfois de premières amours. Un discernement s’impose ?


Cb263f79 5846 4dd8 9ba6 61234c1d2f00 l

L'éducation sexuelle selon les âges Ados : le mirage des premières amours (2/2)

SEXUALITE ADOS Les vacances sont l’occasion de rencontres entre adolescents d’où naissent parfois de premières amours. Un discernement s’impose ?

Les vacances sont l’occasion de rencontres entre adolescents d’où naissent parfois de premières amours. Un discernement s’impose ?

Quelques pistes de réflexion au sortir de l’été, avec l’abbé Pierre-Hervé Grosjean, jeune vicaire à la cathédrale Saint-Louis de Versailles.

Ne risque-t-on pas, en mettant la barre si haut, de se verrouiller, de fuir la possibilité de tomber amoureux ?

Non, si cette attente est vécue comme l’occasion d’une maturation. Le groupe est le lieu où l’on va découvrir ses amis, où vont se révéler et se développer les qualités de chacun.

À 14-15 ans, on ne se pose pas encore de questions par rapport à l’homme ou à la femme qu’on épousera. Cela viendra plus tard, et le groupe d’amis est pour cela un excellent « terrain d’études ». Est-ce que cette amitié peut me faire grandir ou au contraire m’attire-t-elle vers le bas ? Cette fille est-elle capable de m’attendre, est-elle solide ? Ce garçon sait-il ce qu’il veut ? A-t-il des convictions fortes ?

Et les moyens spirituels ?

Le premier, c’est la prière. Mais pas seulement au gré des envies. Là encore, le sentiment ne suffit pas. D’abord, pour donner à Dieu la possibilité d’agir dans mon cœur. Ainsi, il peut rendre mon cœur capable peu à peu d’aimer comme il aime. Même cinq minutes par jour ; c’est déjà bien, si c’est régulier !

Deuxième moyen : la messe. Jésus, par son Corps et son Sang, nous prépare à nous donner totalement. Il nous donne sa force, même affective, pour dépasser nos égoïsmes.

Troisième chose : la confession régulière. Là aussi, « dépassons le smic ». Plus la confession est fréquente, plus les obstacles à l’action de Dieu disparaissent. Là, il peut guérir ce qui a été blessé. Quatrième point : se tourner vers Marie, modèle de pureté. Lui remettre ses questions, ses désirs.

Et le dernier ?

C’est le père spirituel. Un prêtre ou une religieuse à qui confier ses projets est précieux. Si on n’en connaît pas, un monastère ou une communauté permettent d’en rencontrer régulièrement. Ce père spirituel n’est pas là pour décider à notre place, mais pour aider à prendre des décisions et à progresser. C’est lui qui va dire : « Ce sommet, tu es capable de l’atteindre. Tu es fait pour ça, tu es fait pour aimer en vérité, alors, ne te contente pas de relations à deux balles ».

On a tous besoin d’un père qui nous dise souvent : « Tu vaux bien plus que tout ce que tu as pu faire ». Parce que nous sommes tous faibles. Tout cela c’est exigeant, c’est, comme disait Jean-Paul II, « la fidélité à contre-courant ». Et il ajoutait : « Je pense en particulier aux jeunes et à la difficulté de rester pur dans les relations amicales. Je pense aux fiancés et à la difficulté de vivre de vraies fiançailles. »

Derrière l’exigence, l’enjeu véritable, c’est le bonheur !

Lire : « L'apprentissage de la liberté » « Ce qui fait ta beauté, ce n’est pas ton jean taille basse ! »

Un jeune est venu me voir pour être encouragé : il était amoureux d’une jeune fille et voulait être vrai. Il m’explique que ses parents lui ont conseillé d’avoir quelques expériences avant le mariage, pour essayer et s’amuser avant de se ranger une fois marié ! Une belle famille catho !

Combien, au contraire, nos jeunes aspirent-ils à sentir leurs parents conscients des combats difficiles qu’ils ont à mener, à lire dans leur regard qu’ils ont raison d’y croire ! On n’a pas besoin de mères qui s’enorgueillissent auprès de leurs copines du succès de leurs filles, mais qui fassent prendre conscience à ces demoiselles de leur impact sur les garçons. On n’a pas besoin de pères dont l’unique sujet de discussion avec leur fils tourne autour de la prépa, mais qui osent parler des luttes qu’ils auront à soutenir pour rester droits.

L’aide des parents est réelle lorsqu’ils rassurent leurs enfants sur eux-mêmes, les encouragent, les libèrent de cette peur de ne pas plaire à laquelle ils sont soumis : « Ce qui fait ta beauté, ce n’est pas ton jean taille basse ! » Ou pour un garçon, « ce n’est pas la longueur de ta mèche ». Combien il est important qu’un père explique à sa fille que de son attitude dépend le regard qu’on porte sur elle. « Quel regard veux-tu susciter sur toi ? Un regard de désir ou d’admiration ? » Les filles ont besoin qu’on le leur dise, même si elles le sentent inconsciemment. Il y a des filles qui brillent comme des paillettes et qui séduisent tout de suite, mais un garçon qui réfléchit un peu a vite fait de se dire qu’il ne sera ni le premier ni le dernier avec elle...

Pierre-Hervé Grosjean DANS LE SITE http://www.famillechretienne.fr


S'abonner à la newsletter


© Copyright Jeunesse si tu savais
Mentions légales - Développé par Ayenci