["Jeunes", "Eric Ghérardi, président de l’Ices : « Nous assumons pleinement notre identité chrétienne »"]

son campus Saint-Jean-Paul-II, de plus de 6 000 mètres carrés, signe du succès de cet établissement chrétien.


74c370d4 7028 4409 b2df e5b26c23947d l

Eric Ghérardi, président de l’Ices : « Nous assumons pleinement notre identité chrétienne »

son campus Saint-Jean-Paul-II, de plus de 6 000 mètres carrés, signe du succès de cet établissement chrétien.

Pourquoi aviez-vous lancé la construction d’un nouveau campus ?

L’Ices connaît une croissance d’environ 10 % de ses étudiants par an : 1650 en 2022, ils sont aujourd’hui près de 2000. Face à cette hausse, nous avons décidé d’augmenter nos espaces de 33% avec l’inauguration du campus Saint-Jean-Paul-II de plus de 6 000 mètres carrés, comprenant vingt salles de cours, six amphithéâtres ainsi que des espaces de vie étudiante. Mais si l’Ices se développe sur le plan des effectifs, c’est en raison des nouveaux diplômes et formations que nous proposerons à la rentrée prochaine, et non d’une augmentation au sein de chaque cursus : l’identité de notre établissement repose précisément sur un accompagnement de l’étudiant à taille humaine, en petits groupes. Là où l’université met l’accent sur les grands effectifs et prétend laisser chacun trouver son chemin, nous favorisons les liens directs entre l’étudiant et son professeur. Les résultats sont au rendez-vous : 80% de réussite pour une licence en trois ans, alors que le taux moyen dans l’université française est de 27% ; et un taux d’insertion professionnelle avec des salaires de premier emploi supérieurs à la moyenne de la Conférence des grandes écoles, où nous sommes entrés en 2023. À lire aussi

Le milieu du tourisme recherche des jeunes bien formés.

ICES : une licence professionnelle de guide conférencier Comment expliquer ce succès ?

Notre réussite repose sur notre modèle académique inspiré des grandes écoles et des collèges anglais, qui valorise la culture de l’effort, l’apprentissage des fondamentaux et la professionnalisation. L’Ices a réussi, au fil des années, à transformer en atouts ce qui est généralement facteur d’échec dans les universités : nous mettons l’accent sur la discipline et le suivi régulier des étudiants, là où l’université prétend laisser une liberté qui fait figure d’abandon. Ces méthodes sont particulièrement adaptées aux générations actuelles qui manquent d’opiniâtreté dans l’effort, sont assez dépourvues de méthode, ont des difficultés de concentration et des lacunes en orthographe. Nous reprenons tout ça ! Mais ce qui donne cohérence à cet ensemble, c’est véritablement le souci de l’épanouissement des étudiants. Cela passe notamment par une vie associative dynamique : l’Ices compte aujourd’hui près de 50 associations dans des domaines variés — artistiques, culturels, sportifs, solidaires, etc. Notre formation intellectuelle va de pair avec une formation humaine et spirituelle. Une conception intégrale de la personne donc ?

Absolument. Les étudiants peuvent s’engager dans des œuvres solidaires, du scoutisme ou des activités sportives. Nous sommes, par exemple, l’école avec la proportion la plus élevée de licenciés dans la ligue de sport universitaire du Pays de la Loire. Nous proposons également aux étudiants trois à cinq conférences par semaine avec des chefs d’entreprise, des officiers, des essayistes et écrivains… Pour résumer, il y a un côté « Ovni » dans l’enseignement supérieur français : nous sommes dans une niche en France avec le modèle anglo-saxon, l’esprit d’école très fort, et une vie associative développée. À lire aussi

Les masters de l’ICES sont également un lieu d’échanges, de rencontres et de débats, où les esprits libres se forgent.

ICES : des masters reconnus et demandés L’Ices est un établissement catholique. Comment se développe son identité chrétienne ?

Nous assumons pleinement cette identité chrétienne, avec paix, sérénité et joie. Nous avons conscience de notre mission ecclésiale et comptons sur la présence dans nos campus d’aumôniers et religieuses, vers qui beaucoup d’étudiants se tournent, même s’ils ne sont pas croyants. Cette dimension catholique n’oblige en rien les étudiants, mais elle nous oblige : prendre soin des plus fragiles et des plus faibles est au cœur de notre projet éducatif. Celui qui arrive avec un niveau d’orthographe insuffisant, on ne le déplore pas, on lui donne des cours ! Si l’excellence est une ligne de conduite à l’Ices, nous rejetons tout élitisme, qu’il soit social — 37 % de nos étudiants sont boursiers — ou intellectuel : nous ne repoussons pas les moins bons pour ne garder que les meilleurs. Dans la structuration de l’enseignement, les étudiants peuvent suivre des enseignements de théologie optionnels qui suscitent beaucoup de curiosité, y compris de la part de nombreux athées. La dimension chrétienne imprègne aussi tout ce que nous diffusons comme modèle du respect de la personne et de sensibilisation aux abus de consommation — pornographie, drogues, alcool. Nous insistons sur le respect d’autrui — à l’Ices, on ne se promène pas avec des écouteurs dans les oreilles, et dire bonjour n’est pas une option — ainsi que sur le respect de soi, fondé sur une anthropologie chrétienne. Quels sont les futurs projets de l’Ices ?

Nous avons de nombreux projets futurs, notamment celui d’ouvrir un campus aux Sables d’Olonne. L’établissement proposera trois nouveaux masters à la rentrée, ainsi qu’un premier programme doctoral. Enfin, nous préparons une école d’ingénieur et une école de management. L’Ices se renouvelle sans cesse, tout en préservant son identité propre qui fait son succès depuis 30 ans auprès des familles et des étudiants.

in FAMILLE CHRETIENNE


S'abonner à la newsletter


© Copyright Jeunesse si tu savais
Mentions légales - Développé par Ayenci