
Thibault, 19 ans : « Je ne réfléchis plus pareil depuis que je me sais chrétien »
Thibault, 19 ans, vit à Lévignen dans l'Oise. Nouveau croyant, le lumineux jeune homme s'est senti appelé par l'Esprit, jusqu'à toquer à la porte de l’Église. Témoignage d'un jeune converti.
Témoignages
L’église sonne un coup au clocher de Lévignen, village de mille âmes des Hauts-de-France. Thibault, qui habite juste à côté, arrive en claudiquant avec une béquille. Une double entorse faite au tennis, l’une des disciplines sportives pratiquées par l’athlétique jeune homme. Impossible de cacher sa passion pour le sport pour ce diplômé de Staps, qui intègre une école en septembre pour devenir commentateur sportif. Depuis deux ans, il en a une seconde : la foi. Une croix, par-dessus son tee-shirt de la Confédération brésilienne de football, l’atteste, cadeau de sa sœur pour ses 18 ans. « J’avais envie de me rappeler en quoi je crois », assume le récent converti.
Sa curiosité lui ouvre une porte
Thibault a été élevé par des parents baptisés non croyants, qui ont souhaité lui laisser le choix de sa religion à l’âge adulte. À l’école publique de Crépy-en-Valois, où il effectue sa scolarité, il n’entend pas plus parler de Dieu. Sa curiosité lui ouvre néanmoins une porte, et il sent parfois une présence en lui, sans parvenir à mettre de nom sur elle. À 10 ans, lors de la mort de son grand-père paternel, le garçon se demande où est son aïeul : « Ce fut ma première question religieuse. » Sans réponse de ses proches, Thibault met le sujet de Dieu en sourdine.
Au lycée, grâce à sa facilité relationnelle, Thibaut se lie avec une nouvelle bande d’amis chrétiens, Janis, Noah, Ethan, Gabriel… « Mon entourage a été décisif dans ma conversion », résume le jeune homme. Il les accompagne parfois à la messe, jusqu’au jour où l’un d’eux l’emmène au « patronage » de la paroisse de Crépy, pour animer un groupe de collégiens, le mercredi après-midi. En jouant, en riant et en priant avec eux, le lycéen se rapproche de Dieu. ** « Il n’y a pas de barrière d’âge, d’ethnie ou de comportement »**
En 2024, il tient à suivre sérieusement le Carême et entend participer à la messe des Cendres, difficilement compatible avec les horaires de son travail d’étudiant chez McDonald’s. Il y parvient, et le prêtre lui propose de lire la première lecture. Il est marqué par l’affluence et « l’esprit fraternel » qui règne dans l’assemblée. À la sortie, des paroissiens sont heureux de répondre à ses interrogations. « Il n’y a pas de barrière d’âge, d’ethnie ou de comportement. Ils sont là, sans se connaître, pour se tirer vers le haut et s’entraider », observe-t-il. Cette proximité, « c’est l’Esprit Saint en chacun de nous », résume aujourd’hui le croyant. Pour l’heure, il suit un Carême fécond, s’éloigne des mondanités, lit la Bible et se rend à la messe le plus possible.
Désormais, le jeune homme a soif de connaître davantage sa religion. Sur Instagram, il suit @chretien_rappels, qui présente les fêtes importantes, ainsi que d’autres comptes religieux sur TikTok. Il prie de plus en plus, « pas seulement pour obtenir quelque chose de matériel, mais pour remercier Dieu, et pour la santé de mes proches ». Il vient de rejoindre un groupe de jeunes chrétiens pour lire des textes religieux. Il participe aussi à la vie de sa dynamique paroisse, par son engagement au patronage, mais aussi en se rendant au prochain pèlerinage du diocèse. « Je ne réfléchis plus pareil depuis que je me sais chrétien », constate le lumineux jeune homme. Songe-t-il au baptême ? « Oui, je vais le demander. J’ai attendu, car je voulais avoir le temps de m’impliquer et mieux savoir ce qu’est un chrétien. »
IN FAMILLE CHRETIENNE