["Jeunes", "« Quand j'ai ouvert les yeux, je voyais parfaitement » : Jimena recouvre miraculeusement la vue aux JMJ"]

Aveugle depuis deux ans, la jeune Espagnole de 16 ans a été guérie après avoir communié au Sanctuaire de Fatima en marge des Journées mondiales de la jeunesse.


« Quand j'ai ouvert les yeux, je voyais parfaitement » : Jimena recouvre miraculeusement la vue aux JMJ

Aveugle depuis deux ans, la jeune Espagnole de 16 ans a été guérie après avoir communié au Sanctuaire de Fatima en marge des Journées mondiales de la jeunesse.

dans FAMILLE CHRETIENNE

Témoignages JMJ à Lisbonne

« “Que veux-tu que je fasse pour toi ?” L’aveugle répondit à Jésus : “Rabbouni, que je retrouve la vue !” Et Jésus lui dit : “Va, ta foi t’a sauvé.” Aussitôt l’homme retrouva la vue, et il suivait Jésus sur le chemin. » (Marc, 10, 51-52) Le 5 août dernier, alors que le Pape François, entouré de milliers de jeunes réunis à Lisbonne pour les JMJ, célébrait la messe au sanctuaire de Fatima (Portugal), Jimena a, elle aussi, comme Bartimée, retrouvé la vue. « Après avoir communié, j'ai beaucoup pleuré en suppliant Dieu de me guérir, témoigne-t-elle auprès d'une agence de presse espagnole, ACI Prensa. Quand j'ai ouvert les yeux, je voyais parfaitement. »

Atteinte depuis deux ans d’un problème oculaire que les médecins jugeaient incurable, la lycéenne espagnole, elle qui « dévorait les livres », ne pouvait plus lire et devait faire appel en septembre à un chien-guide pour se déplacer. À quelques jours de son départ pour les Journées mondiales de la jeunesse (JMJ) avec son groupe de l'Opus Dei, Jimena décide avec son père de « déplacer les machines et de faire prier le monde entier ». La famille unie commence alors une neuvaine à Notre-Dame des Neiges, dont la fête est célébrée le 5 août, demandant la guérison totale de la jeune fille. « Des milliers de personnes », selon le père de Jimena, se sont jointes à leur prière, « traversant ainsi les frontières ».

Au dernier jour de la neuvaine, Jimena, jeune fille sensible et amicale, se rend à Fatima en demandant avec insistance sa guérison. Au cœur de ce sanctuaire, où la Vierge est apparue aux trois enfants bergers les invitant à prier son Cœur immaculé pour le monde, Jimena a été touchée par la grâce de Notre-Dame.

À Fatima, la prière émue du pape, en silence, sous un ciel de cendres Un « cadeau inoubliable » qui doit être reconnu par l'Église

En ouvrant les yeux, Jimena reconnaît ses amis de l'Opus Dei, venus avec elle pour les JMJ, qu'elle n'avait pas vus depuis deux ans. « Extrêmement heureuse », elle les remercie « chaleureusement », eux sans qui ce « cadeau inoubliable de la Vierge » n'aurait peut-être pas eu lieu. Dans la foulée, le cardinal Juan José Omella, archevêque de Barcelone et président de la Conférence Épiscopale Espagnole (CEE), a contacté l'adolescente. « Remercions Dieu, a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse à l'issue des JMJ. Les médecins devront évaluer si sa maladie pouvait, oui ou non, être guérie. C'est un beau fait. »

En rentrant en Espagne, avec la nombreuse délégation de son pays - la plus présente devant les Italiens et les Français - Jimena doit de nouveau rencontrer les médecins qui connaissaient bien sa maladie. S'ils reconnaissent sa guérison, le chemin vers la reconnaissance de son miracle est encore très long. Une première commission médicale, d'environ 300 médecins spécialisés, devra ensuite établir un diagnostic précis, selon les sept critères édictés par le cardinal Prosper Lambertini en 1737 pour reconnaître une guérison miraculeuse. Pour être établie « la guérison de la maladie, qui ne doit ni avoir été soignée, ni être en phase terminale mais qualifiée d'incurable par les médecins, doit être soudaine, naturelle et durable », détaille-t-il ainsi dans son ouvrage De servorum beatificatione et beatorum canonizatione (La béatification des serviteurs de Dieu et canonisation des bienheureux).

Si la commission médicale propre à Fatima certifie le diagnostic de Jimena, son dossier sera ensuite transmis à son évêque espagnol, dont lui seul, avec l'aide de théologiens, peut affirmer qu'il s'agit d'un miracle. Cette procédure peut prendre une dizaine d'années, comme ce fut le cas pour la dernière et 70e miraculée de Lourdes, Bernadette Moriau. Atteinte du syndrome de la queue-de-cheval, maladie qui touche la moelle épinière provoquant des douleurs intenses, la religieuse a été guérie lors d'un pèlerinage à Lourdes en 2008.

Pour le père de Jimena, toujours auprès d'ACI Prensa, le plus important n'est pas la reconnaissance du miracle par l'Église mais la guérison et le bonheur de sa fille. « Je pense qu'une partie de la beauté d'un miracle est qu'il n'est pas exclusif à une personne ou à une famille, a-t-il confié. Mais plutôt qu'il est aussi grand que possible. » Jimena a, elle, de son côté ajouté que le 5 août, jour de sa guérison et de la fête de Notre-Dame-des-Neiges, « serait son nouvel anniversaire ».


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